Cela peut prendre des années, mais, un jour, pour qui a subi une agression sexuelle, tenir le silence n’est plus possible. La Dr Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, est l’auteure notamment de Violences sexuelles, les 40 questions-réponses incontournables (Éd. Dunod).
Victimes et agresseurs : une souffrance partagée Vers la quête d’une fusion incestueuse.
Sous la direction de Yolande Govindama
Le tabou de l’inceste n’a cessé d’interroger l’humanité à toutes les époques et dans toutes les cultures. Malgré les avancées scientifique, psychologique, et psychanalytique, malgré les nouvelles technologies qui en apprennent plus sur le développement de l’enfant, la violation de ce tabou continue d’être un problème de santé publique : inceste familial ou extra-familial.
Les violences sexuelles sont très traumatisantes, avec un impact grave sur la santé des victimes à long terme. Pourtant, la protection et la prise en charge des victimes, principalement des enfants, restent très insuffisantes et tardives. Sont en cause la méconnaissance de la réalité de ces violences et de leurs conséquences psychotraumatiques : mémoire traumatique et dissociation post-traumatique. En comprendre les mécanismes pour mieux les identifier et les traiter est essentiel.
Du harcèlement au viol, la violence sexuelle représente un enjeu de santé publique. Les victimes souffrent d’anxieté, de dépression, d’état de stress post-traumatique…
Cet ouvrage collectif souligne l’évolution des pratiques pour une meilleure prise en charge des victimes, avec un suivi de guidance pour l’entourage, donnant aux professionnels et aux proches des clefs pour mieux accompagner les victimes.
Andréa Bescond est danseuse, comédienne et auteure. En 2014, elle a monté « Les Chatouilles », un spectacle autobiographique dans lequel elle joue seule et revient, à travers le personnage d’Odette, sur les viols qu’elle a subis quand elle était enfant. Aujourd’hui, elle mobilise sur les réseaux sociaux pour inciter les parlementaires à supprimer le délai de prescription pour les délits et crimes sexuels, dans une loi qui doit être à nouveau débattue au Sénat.
Depuis le début de la semaine, plusieurs personnalités relaient sur les réseaux sociaux le message « Violences sexuelles = 1 enfant sur 5. Stop prescription ».
Il s’agit en fait d’un appel visant à alerter sur le délai de prescription pour les crimes pédophiles, lancé par Andréa Bescond, auteure et interprète d’une pièce de théâtre qui raconte la vie d’Odette, petite fille violée de 8 à 12 ans par un ami de la famille.
Avec l’affaire de la jeune fille de Kef enceinte à 13 ans, la réalité jaillit crûment et certains osent briser le mur du silence, dans un acte de délivrance, dévoilant la volte-face de toute une société qui refuse de les voir, de les reconnaître comme victimes. Une page Facebook « La violence sexuelle: Brisons le silence » a été créée, recueillant les témoignages des victimes anonymement.
Sidération, indifférence apparente, difficultés d’apprentissage, conduites à risque et addictives, violences à nouveau subies ou agies… Le Dr Muriel Salmona explique les conséquences psychotraumatiques des violences sexuelles sur les enfants et les mécanismes de réparation possibles, même des années plus tard.
Il y a un mois, le gouverneur de Californie a ratifié une loi supprimant la prescription pour les crimes sexuels. À quand la même décision en France ? Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, a lancé une pétition et un manifeste avec une vingtaine d’associations et ONG.
Apprendre à reconnaître l’inceste et les autres agressions sexuelles durant la grossesse. Comprendre les conséquences de l’inceste et d’autres violences sexuelles sur la grossesse et la maternité. Aménager ses propres réactions émotionnelles face à des adolescentes ou des femmes enceintes en grandes difficultés.
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