Face aux violences sexuelles sur les enfants, les associations alertent, les rapports se succèdent, le public s’émeut, mais dans les familles et au niveau politique, peu de choses changent. Pourtant, les chiffres sont accablants.
Les violences sexuelles envers l’enfant étant des délits ou des crimes, des infractions de nature sexuelle insérées dans le Code pénal, le parcours de soins des enfants victimes de violences sexuelles a donc pour singularité d’être fondé sur une articulation des actions des médecins ou d’autres professionnels de santé avec celles des autorités judiciaires.
Dans cette famille, le grand-père s’est livré à des attouchements sur ses deux petites filles âgées de 3 et 5 ans. La mère l’a surpris et une plainte a été déposée. Le procès vient d’avoir lieu, le prévenu a été reconnu coupable et condamné à 20 mois de prison avec sursis. Un procès peut-il contribuer à calmer la douleur des victimes? Nos institutions, qui s’appuient sur des lois que le peuple a voulu durcir, rendent-elles justice aux victimes ?
Le regard sur l’enfant et sa parole, la fragilité physique et psychologique des jeunes abusés, leur difficulté à dévoiler et la volonté de rendre visible ce qui est invisible ont traversé, le Congrès international du BICE (Bureau International Catholique de l’Enfance), organisé le 20 mai 2015 à Paris. Les abus dont l’inceste, n’épargnent aucun groupe social, aucun pays et les notions de sujet de droit, bientraitance, prévention, résilience ont été portés par des intervenants venant de tous les coins du globe.
C’est une petite fille endormie avec un homme à son chevet, un livre à la main. Le cliché familier et rassurant de « l’histoire avant le dodo » qui vient de plonger l’enfant dans les bras de Morphée. Sauf que ce sont des bras autrement moins bienveillants qui se tendent vers la fillette.
Coordonnée par le Dr Gilles Lazimi, généraliste à Romainville, la campagne a pour but de sensibiliser les Français sur les risques de violences sexuelles encourus par les mineurs, notamment au sein de l’environnement familial.
Conférence donnée par Catherine BONNET, Médecin pédopsychiatre et Éric de MONTGOLFIER, Procureur général honoraire, animée par Sylvie COGNARD, Médecin généraliste.
Savoir reconnaître l’impact psychotraumatique sur les enfants victimes de violences sexuelles est un impératif pour que leurs droits fondamentaux soient respectés : droit à la protection contre toute maltraitance, droit à la justice et à des soins adaptés.
L’espoir est permis pour les ex-victimes, qui ne veulent plus porter ce qualificatif toute leur vie. Accompagnement thérapeutique, groupes de parole, plaintes en cour font partie des outils qui permettent de se reconstruire. Mais pour cela, il faut briser le silence.
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