Corinne Billoué, psychologue clinicienne au CHLC* et Olivier Morin, infirmier au CHLC présentent le groupe de paroles pour femmes victimes de violences sexuelles mis en place en janvier 2014.
* Centre Hospitalier La Chartreuse – 1 boulevard Chanoine Kir – 21000 Dijon
Les violences, notamment sexuelles, faites aux enfants ont des conséquences dévastatrices tout au long de leur vie. L’association Innocence en Danger alerte sur la situation en France à l’occasion des 30 ans de la Convention des Droits de l’Enfant.
La disparition de l’enquête de victimation « cadre de vie et sécurité », qui recueille chaque année le nombre et le profil des victimes de violences physiques et sexuelles, est actée à l’horizon 2021, du moins dans sa forme actuelle.
Dans la nuit du jeudi 13 juin, des victimes de viol démontent le mythe du violeur inconnu, sous le hashtag « Je le connaissais ». Des centaines de témoignages glaçant s’accumulent, étayant une réalité encore mal comprise : 91% des viols sont commis par des proches des victimes.
3,5 millions de Français ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance. Huit victimes racontent avec pudeur les faits qu’elles ont subies et les conséquences désastreuses que ces viols ont eues sur leur vie. Les enfants sont la plupart du temps sous emprise et se taisent par peur, par culpabilité, ou parce qu’ils craignent de ne pas être crus. Parfois les victimes mettent en place des défenses psychologiques et oublient les événements traumatiques. Souffrance psychique, trouble du comportement alimentaire, addiction à l’alcool et aux drogues, dépressions, tentatives de suicide, les dégâts causés par la pédophilie sont nombreux. Souvent, la reconstruction passe par la parole, et, quand il n’est pas trop tard, la justice.
Un collectif de victimes de violences sexuelles au cours de leur enfance demande, dans une tribune au « Monde », l’abandon du droit à l’oubli pour leurs agresseurs.
Dans « Les Chatouilles », en salles ce mercredi 14 novembre, Andréa Bescond, abusée sexuellement à 9 ans par un « ami de la famille », raconte aussi comment une partie de sa famille a remis en cause son récit après le procès, même en ayant entendu aux assises les aveux de son violeur. Subissant ainsi après son viol, un deuxième traumatisme : le déni familial.
Le Parlement a adopté la loi sur les violences sexistes et sexuelles ce mercredi 1er août. Si le texte est salué pour quelques avancées, notamment sur l’allongement du délai de prescription et la pénalisation du harcèlement de rue, les associations de défense des victimes se disent déçues.
Alors qu’elle passait des vacances chez sa grande tante, Mié Kohiyama est violée par un cousin éloigné. Elle n’en parle à personne et oublie ce drame : Mié est victime d’amnésie traumatique. 32 ans plus tard, devenue adulte, la scène lui revient. Mais les délais de prescription sont passés : elle n’a pas pu porter plainte. Un témoignage recueilli par Rahabi Ka.
Sur Twitter et sous le hashtag #cuentalo – pour «raconte-le» – s’accumulent des centaines de milliers de témoignages de femmes victimes de violences sexuelles.
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