Les personnes victimes de violences sexuelles dans leur enfance connaissent souvent, dans leur vie d’adulte, des conséquences très concrètes de ces événements, qu’elles soient psychologiques, physiques ou relationnelles. Pour la Ciivise, il s’agit d’un problème de santé publique.
Anne-Sophie témoigne de son corps à corps tumultueux contre la boulimie vomitive, maladie qui est l’un des plus graves et persistants symptômes des conséquences traumatiques dues aux fellations imposées par son grand-père alors qu’elle n’était qu’une petite fille.
De ses 11 à ses 20 ans, Oumssalem a souffert d’hyperphagie, un trouble du comportement alimentaire qui consiste à manger beaucoup et très vite. Victime d’un inceste, la jeune femme a mis du temps avant de comprendre que ses troubles alimentaires étaient dus aux agressions sexuelles subies enfant.
En janvier 2022, des chercheurs français ont établi un lien entre les désordres du comportement alimentaire et les violences sexuelles ayant eu lieu dans l’enfance.
Des scientifiques français ont mis en lumière les relations entre les troubles du comportement alimentaire et les violences sexuelles dans l’enfance. Un rapport alarmant sur l’omerta qui règne encore autour de l’inceste.
4,3% des victimes de violences sexuelles développent des TCA
Le lien entre inceste et troubles du comportement alimentaires
Les femmes, plus victimes que les hommes ?
D’autres troubles en plus des TCA pour ces victimes de violences sexuelles
Mieux former les professionnels de santé sur le sujet
Les violences sexuelles sont partiellement institutionnalisées en France
Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir Solène, que je remercie d’avoir osé me contacter pour parler fort de sa vérité. Une vérité qui dérange mais qui est bien là. Avoir subi des violences sexuelles dans l’enfance à des conséquences terribles sur le quotidien, même quand on ne s’en souvient pas vraiment.
Alors qu’elle n’est âgée que de 8 ans, Célia commence à être agressée sexuellement par son grand-père. Lors des vacances scolaires, dans un camping, au petit matin, dans un silence pesant. Cela a duré 2 ans. 2 ans lors desquels la petite Célia s’est tue, parce que personne ne lui avait appris que son corps lui appartenait. Et puis un jour, en discutant avec une amie, elle a compris que c’était interdit. Mais lorsqu’elle en a parlé à ses parents, elle s’est heurtée à un mur glacial figé par les tabous. Il ne fallait rien dire. Se taire. Tout le monde savait. Tout le monde s’est tu. Beaucoup ne l’ont même pas crue. Alors les années ont passé, en la détruisant toujours un peu plus. Scarifications, TCA, et puis un jour ce mot prononcé : inceste.
Cet épisode aborde les sujets de l’inceste, des agressions sexuelles, du viol et des troubles alimentaires.
Lucie ne veut pas que son corps change et elle ne sait pas pourquoi. Pour rester une petite fille, elle se fait vomir, jour après jour, nuit après nuit. Médecins et thérapeutes se succèdent mais rien n’y fait, elle n’arrive pas à mettre les mots sur son mal être. Jusqu’au jour où son corps lui parle dans un rêve.
L’histoire de Lucie a été recueillie par Rudy Saada.
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