A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant le dimanche 20 novembre, Blast a voulu comprendre les rouages de ce service public pour le moins méconnu et défaillant, et s’intéresser en particulier à ceux qui sont au cœur de ce système, les travailleurs sociaux.
En association avec les ministères concernés, la CIIVISE a travaillé à la création d’un outil de formation à destination de l’ensemble des professionnels au contact des enfants intervenant dans les situations de violences sexuelles (éducateurs, magistrats, policiers/gendarmes, médecins, enseignants).
François Durand, éducateur spécialisé de son état, et Alexandra Dupont, assistante de service sociale, voient l’inceste partout. Cela dit, il est partout. Tout simplement du fait que l’inceste, symboliquement, c’est avant toutes choses déposséder l’autre de sa parole. Et des enfants qui se taisent, en Assistance Éducative en Milieu Ouvert, Alexandra et François en rencontrent tous les jours…
Trop de situations de maltraitance et de violences sexuelles passent inaperçues. L’un des enjeux majeurs : la formation de tous les professionnels, notamment les travailleurs sociaux, impliqués dans le repérage et la prise en charge des enfants victimes.
Séance n°4 du séminaire de recherche interdisciplinaire (EHESS, Paris) 2020-2021 : « Taire, confier, révéler. Le secret, de l’intime au social ».
Sylvaine Camelin (anthropologue, université de Paris-Nanterre, LESC) : « Entre secret et prudence : la gestion des informations personnelles dans la prise en charge des enfants confiés à l’ASE » – (Durée de la vidéo : 1h03)
Véronique Blanchard (ENPJJ) : « Secret ou surdité ? La justice des enfants face aux violences sexuelles sur mineures (1950-1960) » – (Durée de la vidéo : 52m)
Au sommaire, une interview d’Arnaud Gallais, directeur général de l’association Enfant Présent et cofondateur du collectif prévenir. Il revient sur la question de la prise en charge de l’inceste par les travailleurs sociaux.
Dans les débats des derniers mois, il y a eu de grands absents. En effet, s’ils sont méconnus, il existe en France cinq dispositifs – AGEP Bordeaux (créée en 1993), ADSEA Puy de Dôme, ADSEA Carcassonne, ACCENT Jeunes SAS Aurillac, AEMO Argenteuil (Sauvegarde du Val d’Oise) – qui accompagnent les mineurs victimes d’inceste. Or, ils ne sont jamais cités.
Beaucoup d’enfants ne se voient pas comme des victimes de l’inceste frères/sœurs, et beaucoup de familles et de professionnels ne reconnaissent pas ces abus.
[Traduction de l’article de Margaret Ballantine et Lynne Soine : Sibling Sexual Abuse — Uncovering the Secret ; En ligne (2012) : socialworktoday.com]
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