Avec l’affaire de la jeune fille de Kef enceinte à 13 ans, la réalité jaillit crûment et certains osent briser le mur du silence, dans un acte de délivrance, dévoilant la volte-face de toute une société qui refuse de les voir, de les reconnaître comme victimes. Une page Facebook « La violence sexuelle: Brisons le silence » a été créée, recueillant les témoignages des victimes anonymement.
À l’occasion de la Journée Internationale des droits de l’enfant, découvrez une lettre de l’artiste Niki de Saint Phalle à sa fille Laura, dans laquelle la plasticienne féministe évoque de manière poignante le viol incestueux dont elle a été victime, à l’âge de onze ans, et les souffrances qui en ont découlé
Le 18 novembre est la Journée européenne pour la protection des enfants contre les abus sexuels. Quand il s’agit d’un inceste, l’enfant est longtemps enfermé dans son lourd secret. Nathalie C., 36 ans, a été violée par son père alors qu’elle avait douze ans. Elle a mis quinze ans avant d’oser commencer à en parler.
Les jeunes femmes qui s’expriment dans ces textes ont toutes été accueillies pendant leur enfance à la Maison d’Accueil Jean Bru, à Agen. Cet établissement, l’un des seuls de ce type en France, a été créé en 1996 par Madame le Docteur Bru afin de protéger, aider et soigner des filles et des adolescentes victimes d’agressions sexuelles intrafamiliales. Aujourd’hui adultes, elles ont accepté d’écrire ce qu’elles pensent et ressentent. Elles le disent ici avec leurs mots, leur sensibilité, leur douleur parfois, leur sincérité toujours. Elles disent les joies, les fous rires malgré les blessures d’une vie affective et sexuelle que la violence de l’inceste a créées.
Victime d’inceste de la part de mon grand-père de 3 à 6 ans, j’ai longtemps oublié ces épisodes de ma vie. Il y avait des périodes où j’allais très mal. Je traversais des dépressions, j’étais angoissée -notamment à l’idée d’être touchée- je faisais des terreurs nocturnes, mais je ne me rappelais pas ces viols. Ce n’est qu’à l’âge de 18 ans que les premiers souvenirs sont apparus.
Dans cette famille, le grand-père s’est livré à des attouchements sur ses deux petites filles âgées de 3 et 5 ans. La mère l’a surpris et une plainte a été déposée. Le procès vient d’avoir lieu, le prévenu a été reconnu coupable et condamné à 20 mois de prison avec sursis. Un procès peut-il contribuer à calmer la douleur des victimes? Nos institutions, qui s’appuient sur des lois que le peuple a voulu durcir, rendent-elles justice aux victimes ?
Comprenant qu’elle était loin d’être la seule à avoir connu une enfance et une adolescence saccagées, Sophie Chauveau a enquêté pour dresser l’inventaire des victimes et des bourreaux de sa famille. La dynastie de pervers, qui commence avec le dépeceur du Jardin des Plantes pendant le siège de Paris, se poursuit sur trois générations. Unique par l’ampleur de ce qu’il dévoile, son témoignage sur l’inceste est d’une force inouïe. Voici le roman monstrueux d’une famille hors normes.
Basé sur son propre vécu, le texte de Valérie ne se veut pas du tout factuel, mais trouve les mots nécessaires pour qualifier ces maux violents, perçu de nos jours comme venant d’un autre âge, mais pourtant si présents dans notre société, toujours autant frappée par le tabou à la fois familial et social.
L’enquête nous raconte l’histoire de Priscillia L’Ange. Pendant 11 ans, son quotidien se traduisait par des violences physiques et psychologiques, jusqu’au jour où elle a brisé le silence. Aujourd’hui, elle a 20 ans et nous raconte comment elle se reconstruit après un tel drame.
Louise, 32 ans, a été victime d’inceste entre l’âge de 9 ans et 17 ans. Elle raconte son calvaire, les conséquences sur sa santé, les difficultés pour se reconstruire et sa volonté de se battre pour que son père soit reconnu coupable.
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