Flavie Flament, Christine Angot, Annie Ernaux ou encore récemment Camille Kouchner : les ouvrages de ces autrices, dans lesquels elles révèlent des crimes sexuels, ont contribué à faire bouger les lignes et évoluer les mentalités.
À partir des années 1970, les affaires d’inceste trouvent de plus en plus d’écho médiatique, révélant la souffrance des victimes. Paradoxalement, chaque nouvelle affaire semble provoquer la stupeur.
Dépasser la prohibition de l’inceste ?
Créer les conditions pour évoquer les affaires d’abus
– Belgique –
Assisterait-on à un MeToo de l’inceste ? Peut-être bien, confirme la juriste Miriam Ben Jattou qui a fondé l’association belge Femmes de Droit. “Mais comme pour le mouvement MeToo sur les agressions sexuelles en 2017, je préfère dire qu’on commence à écouter les victimes plutôt que de dire qu’elles commencent à parler. Car les victimes ont toujours parlé. Pourtant, on a l’impression à chaque fois que la société redécouvre ce sujet”.
Just as social media or the tabloid press are the usual channels for breaking sexual scandals involving prominent individuals in other countries, in France the preferred medium is the book.
This time, the scandal shaking the French literary and political elite — bringing down a highly prominent intellectual figure with accusations of incest and the silence surrounding it — started with La Familia Grande (The Big Family), a book written by Camille Kouchner, a prestigious lawyer and academic.
Adèle Haenel, Vanessa Springora, Camille Kouchner, Sarah Abitbol… Toutes ces affaires sont des affaires de pédocriminalité. Mais le #MeToo à la française se distingue surtout par un autre trait : aucun des accusés n’a jamais reconnu les faits.
C’est un nom cette semaine qui se trouve au cœur des questions de genre. Celui d’Olivier Duhamel, accusé d’inceste par sa belle-fille dans un livre qui délie toutes les langues, et avant tout pour dire : « ah non, pas lui, ce n’est pas possible » ou alors : « ah ben, lui, ça ne m’étonne pas ». franceinter.fr
Les accusations d’inceste à l’encontre du constitutionaliste Olivier Duhamel auront une portée politique. La médiatisation de l’affaire Olivier Duhamel est utile, car elle accompagne de façon emblématique la revendication d’une génération.
D’après la sociologue Alice Debauche, « entre 2 et 5% des adultes ont vécu des violences sexuelles incestueuses dans leur famille et leur entourage proche dans leur enfance ».
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