L’animatrice a témoigné devant la délégation aux droits des femmes à propos du viol qu’elle a subi et de son combat pour libérer la parole et écouter les victimes.
La délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale a auditionné mercredi Flavie Flament dans le cadre de ses travaux sur le viol. L’animatrice, qui a publié en 2016 un livre où elle raconte avoir été violée à 13 ans, se bat pour obtenir l’allongement du délai de prescription des crimes sexuels sur mineurs.
[REPLAY] Flavie Flament milite pour allonger le délai de prescription des crimes sexuels sur mineurs, elle est auditionnée à l'Assemblée sur la question du viol.
La comédienne et danseuse Andréa Bescond témoigne des viols qu’elle a subis enfant, et explique comment son spectacle l’aide dans son combat pour la reconnaissance de l’amnésie traumatique.
Marie (nom d’emprunt) a vécu l’enfer pendant huit ans. « Il y a plus de 30 ans j’ai été violée par mon père. Ça a commencé quand j’avais 10 ans et ça s’est terminé quand j’en avais 18. Ça a commencé par des simples bisous puis des bisous de grands, des caresses, des caresses sur tout le corps qui se sont transformées en masturbation ».
Trois personnes ont témoigné devant le Parlement des abus sexuels dont ils ont été victimes étant enfant.
Tineke avait 9 ans quand tout a commencé. Anna en avait 10 et Pierre (nom d’emprunt) en avait 8. Tous les trois ont subi des atrocités par un de leurs proches durant leur enfance ou leur adolescence : attouchements, caresses, relations sexuelles forcées.
Ce jeudi, dans le cadre des Jeudis de l’Hémicycle, mettant à l’honneur des citoyens et des associations, ils ont eu la force de témoigner. Le but était d’amener les parlementaires à soutenir une proposition d’allonger le délai de prescription actuellement de 15 ans.
Les mineurs victimes de viols sont plus de 8000 chaque année en France. Et souvent, quand ils finissent par en parler, il est trop tard pour que la justice poursuive leurs bourreaux.
« Contrairement à l’image véhiculée, les violences sexuelles ne sont pas des violences faites aux femmes par des hommes mais, avant tout, des violences commises sur mineurs, par des hommes et par des femmes. Les conséquences de ces violences sont un véritable fléau qui détruit notre société. »
D’après les dernières recherches de la clinique universitaire d’Ulm, « un enfant sur sept est victime d’abus sexuel en Allemagne ». Des crimes qui ont lieu dans tout le pays et qui ne doivent pas être passés sous silence. ARTE Journal a rencontré Markus Diegmann qui, chaque week-end, arpente les marchés du pays. Son objectif : faire signer une pétition pour obtenir l’abrogation pure et simple du délai de prescription pour les abus sexuel sur mineur. Il a lui-même été victime de viols pendant son enfance, mais ne peut plus engager de poursuites judiciaires contre son agresseur.
Notre site utilise des cookies pour réaliser des statistiques et enregistrer vos préférences. Si vous continuez sur notre site, nous considérons que vous êtes d'accord.Ok