Ce jeudi sort « Le Consentement », roman autobiographique de Vanessa Springora qui raconte son histoire, jeune adolescente, avec Gabriel Matzneff. Des relations avec des mineurs dont se vantait l’écrivain et qui étaient pourtant juridiquement condamnables. Retour aux premiers textes de loi à ce sujet.
La parution du livre « Le Consentement » crée une secousse dans le monde littéraire. L’auteure Vanessa Springora y raconte sa relation traumatisante, à 14 ans, avec cet homme de trente-six ans son aîné, écrivain aux pratiques pédophiles assumées.
Dans “Enfance volée, chronique d’un déni”, diffusé ce jeudi sur LCP, la réalisatrice Sylvie Meyer analyse le silence qui, en France, entoure encore les agressions sexuelles sur mineurs. Et ce, malgré un changement de regard de la société sur le sujet. Interview.
Dans son premier roman, Sophie Blandinières dépeint avec brio la rage d’une journaliste partie couvrir une affaire de pédophilie dans un village du sud de l’Italie.
Présentation du roman :
« Je suis là pour nager, pour couler, pour sortir de l’eau casquée et en colère. Je suis venue empêcher que des enfants soient inhumés avec les faits sans clairons. On leur doit bien une oraison funèbre. Je suis venue porter plainte. Je suis venue réveiller les petits cadavres, leur prêter ma voix de stentor, faire une chaîne avec eux et nous allonger sur les places, sur les routes, nous suspendre aux nuages, nous jeter avec la pluie, menacer enfin, troubler l’ordre public en étant simples et laids, pitoyables et repoussants, prêts à horrifier. » C’est une histoire d’enfants, dont elle fut, qui ne grandiront jamais comme les autres, prisonniers à perpétuité de ces années où ils ont été les jouets de prédateurs, pédophiles ou parents incestueux…
Comment la société Française a totalement changé son regard sur le problème des violences sexuelles sur mineurs, en à peine un demi-siècle.
Construit sur les témoignages de victimes, magistrats, psychiatres, relayées par des archives montrant le rôle déterminant de la télévision, le film de Sylvie Meyer raconte 50 ans de réponses de la société à la pédophilie. Il retrace le combat mené pour caractériser pénalement l’acte pédo-criminel, évaluer ses conséquences à long terme sur l’enfant, et réussir à faire voter des lois pour protéger ce dernier. [Bulletin des programmes]
Entre les affaires de pédophilie au sein de l’Église et la sortie médiatique de la pièce de théâtre puis du film « Les Chatouilles », les violences sexuelles sur mineur sont au cœur de l’actualité.
Le sujet est encore tabou et très peu documenté. Pourtant, les mineurs sont les premières victimes des violences sexuelles. Selon le ministère de la Justice, quatre affaires de violences sexuelles sur dix sont des agressions sexuelles sur mineur. Mais il semblerait que la réalité soit difficile à évaluer car toutes les victimes ne sont pas en mesure d’en parler et de porter plainte.
Pour le pédopsychiatre Philippe Duverger, le tabou et l’émotion qui entourent les affaires de violences sexuelles sur les enfants empêchent l’Etat de se saisir du problème sur le fond.
Une soixantaine de politiques et de personnalités interpellent plusieurs ministres afin que le gouvernement d’Edouard Philippe renforce la lutte contre la pédophilie.
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