Inceste : réseaux sociaux salutaires
En deux jours, 80 000 messages sont postés avec le mot-dièse #MeTooInceste.
- Le Billet de la rédaction, par Nadia Sweeny
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Suite à l’appel de l’association NousToutes, des milliers de personnes ont témoigné ce week-end de viols incestueux qu’elles avaient subi durant leur enfance.
Sous le hashtag #Metooinceste, des centaines de témoignages affluent sur Twitter pour dénoncer des cas d’inceste. La parole se libère. Qu’en pense Dominique Frémy, psychiatre en charge de l’écoute de jeunes victimes ?
Suite à la publication du livre ‘La Familia Grande’ de Camille Kouchner, le hashtag #meetooinceste submerge Twitter. Des victimes dénoncent ce qu’elles ont vécu, brisant l’omerta. Dans la foulée, de nombreuses associations exigent une réforme du système judiciaire.
Pascal Cussigh Avocat pénaliste, Président de Comprendre Défendre Protéger l’Enfance (ex Coup de pouce -Protection de l…
Publiée par Collectif pour L’Enfance sur Mardi 19 janvier 2021
Dans la foulée de l’affaire Olivier Duhamel, un hashtag #MetooInceste a entraîné ce week-end « des centaines » de témoignages sur Twitter, relançant le débat sur la prescription et sur le consentement dans les cas de violences sexuelles faites aux enfants.
En France, 70% des plaintes pour viol sont classées sans suite. Le juge des enfants Edouard Durand dénonce "un système d’impunité". pic.twitter.com/dmOefJ8IWR
— France Culture (@franceculture) January 22, 2021
Le hashtag lancé samedi sur Twitter comptait lundi soir plus de 80 000 mentions. Madeline Da Silva, membre du collectif #NousToutes, revient sur la genèse de ce mot-clé et sur le mouvement massif de libération de la parole qu’il a généré autour de la question de l’inceste. « C’est un mouvement historique », juge-t-elle.
Alors que le hashtag #MeTooInceste a libéré la parole sur les réseaux sociaux, dans le sillage de l’affaire Olivier Duhamel, Adrien Taquet a assuré mardi sur Europe 1 que le gouvernement réfléchissait à renforcer la loi. « Nous devons trouver les moyens juridiques pour criminaliser les relations sexuelles entre un adulte et un enfant de moins de 15 ans », a expliqué le secrétaire d’Etat à l’Enfance.
Le livre de Camille Kouchner a libéré la parole de milliers de victimes, un effet salué par les associations qui espèrent une véritable prise de conscience.
Patrick Loiseleur affirme sur franceinfo qu’il existe « un déni et un tabou institutionnel » en France vis-à-vis de l’inceste. Il plaide pour la mise en place de campagnes de dépistage et réclame la mobilisation des professionnels de santé.