Saïrati est une pionnière de la libération de la parole à Mayotte. En 2019, elle devient la première mahoraise à briser le tabou de l’inceste dans une société traditionnelle où le silence est imposé pour ne pas déshonorer la famille. Rencontre avec une femme puissante.
Malgré une visite annulée [à Mayotte], la Ciivise a tout de même convié les représentants de la campagne #wamitoo à des rencontres institutionnelles et publiques du 26 au 28 juin derniers, à la Réunion.
L’inceste et le viol à Mayotte, des sujets aussi douloureux que tabous dans la société mahoraise où souvent le contexte inflige une double peine. Nicolas Puluhen et Rasmina Houmadi Oili, ont vécu l’enfer du viol et témoignent publiquement.
Saïrati Assimakou est une jeune mahoraise victime d’un viol incestueux. Avec son association « Souboutou Ouhédzé Jilaho – Ose libérer ta parole« , elle lutte contre les violences sexistes et sexuelles à Mayotte et dans l’Hexagone. Rencontre avec une jeune femme qui a choisi de dire pour vivre.
Samedi dernier avait lieu la présentation du premier ouvrage de Saïrati Assimakou, « Ose et ça ira ». La jeune femme, qui était déjà la première Mahoraise à prendre publiquement la parole au sujet de l’inceste, est aussi à la tête de l’association Souboutou ouhedzé jilaho, « Ose libérer ta parole » en français.
#témoignage: Violée par son père, Saïrati nous livre un témoignage bouleversant. Elle s’est engagée dans une lutte avec son association Souboutou Ouhédzé Jilaho _ Ose libérer ta parole pour libérer la parole des victimes pour que la peur change de camp.
Agressions sexuelles, inceste, comment libérer la parole à Mayotte, où les langues locales n’ont pas de traduction pour ces horreurs ? La clé, c’est la prévention, et autour du collectif Haki Za Wanatsa, les principaux acteurs du territoire se sont engagés autour d’une charte commune. Une première.
Il y a quelques mois, Saïrati Asimakou lançait, dans l’Hexagone, l’association ‘Souboutou Ouhédzé Jilaho – Ose libérer ta parole’. Elle-même victime des viols de celui qu’elle appelle son ‘géniteur’.
Deux ans avant #metooinceste, Saïrati Asimakou prenait la parole pour dénoncer l’inceste dont elle a été victime à Mayotte. Depuis, elle encourage les Mahorais à parler sur une page Facebook. Elle vient de créer une association pour diffuser ce message au delà d’internet, dans l’espace public.
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