Témoignage détaillé et implacable de Mathilde Brasilier, abusée par son père de 3 à 10 ans qui a décrit son chemin de croix dans un livre paru en 2018. Ici, elle va pour la première fois beaucoup plus loin. Elle démonte l’écosystème de l’omerta dans la bourgeoisie de Saint-Germain-des-Prés (Paris VIe) de la fin des années cinquante à aujourd’hui.
Dans son livre Le jour, la nuit, l’inceste, paru aux éditions L’Harmattan en 2019, Mathilde Brasilier revient sur la relation incestueuse que lui impose son père, ainsi qu’à son frère. Jusqu’en 1999, soit trente ans après les faits, son amnésie lui permet de vivre une vie quasi-normale. À partir du moment où les faits lui reviennent en mémoire, elle coupe les ponts avec son père…
Après avoir vécu dans l’amnésie, Mathilde Brasilier recouvre soudainement la mémoire à 40 ans ! Les scènes d’inceste qu’elle et son frère Fabien ont subies lui apparaissent aussi nettement qu’un film projeté devant ses yeux…
Mathilde a grandi dans un milieu parisien bourgeois où seules les apparences comptaient. Derrière le tableau de famille parfait se cachait un père pédocriminel qui abusait sexuellement de ses enfants.
L’amnésie traumatique est un trouble cognitif de dissociation qui, pour un temps, provoque l’oubli des violences subies. Jusqu’à ses 40 ans, Mathilde a oublié l’inceste dont elle et son frère ont été les victimes enfants.
3,5 millions de Français ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance. Huit victimes racontent avec pudeur les faits qu’elles ont subies et les conséquences désastreuses que ces viols ont eues sur leur vie. Les enfants sont la plupart du temps sous emprise et se taisent par peur, par culpabilité, ou parce qu’ils craignent de ne pas être crus. Parfois les victimes mettent en place des défenses psychologiques et oublient les événements traumatiques. Souffrance psychique, trouble du comportement alimentaire, addiction à l’alcool et aux drogues, dépressions, tentatives de suicide, les dégâts causés par la pédophilie sont nombreux. Souvent, la reconstruction passe par la parole, et, quand il n’est pas trop tard, la justice.
Victime d’inceste, Mathilde Brasilier a enfoui ce traumatisme jusqu’à ses 40 ans. Trop tard pour porter plainte. Elle dénonce aujourd’hui le délai de prescription en la matière.
Ingrid van den Peereboom reçoit Mathilde Brasilier, auteur du livre « Il y avait le jour, il y avait la nuit, il y avait l’inceste », paru aux Editions Mélibée.
Mathilde Brasilier, alias Maud Steiner, est architecte. Elle se consacre aujourd’hui au journalisme et collabore à Sciences et Avenir, au Nouvel Observateur et au magazine Challenges.
Son livre, « Il y avait le jour, il y avait la nuit, il y avait l’inceste », est un roman autobiographique. Mathilde Brasilier nous raconte à mots couverts, sans crudité et avec beaucoup d’émotion et de retenue, son calvaire.
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