Utiliser la démocratie participative pour lutter contre la pédocriminalité. C’est initiative lancée par l’association Mouv’enfants qui a arrêté sa caravane hier à Marseille au sein de l’hôtel de ville.
Après les travaux de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants et ses rapports fracassants, les victimes peinent à faire valoir leurs droits et rendre visible leurs combats. Sous l’impulsion d’Arnaud Gallais, figure de lutte contre l’inceste, ils étaient réunis mercredi à Marseille pour échanger.
Céline Alonzo et André Bercoff reçoivent Marie-Claire Vidja, auteur de « L’enfant volée » chez Max Milo et Claude Ardid, « Les enfants du purgatoire : enquête inédite au cœur de la Brigade des mineurs de Marseille » paru chez l’observatoire. (Durée : 42 min)
C’est un témoignage exceptionnel et bouleversant que livre le journaliste Claude Ardid dans son livre « Les Enfants du purgatoire » (ed. de l’Oberservatoire). Après plusieurs semaines en immersion à la brigade de protection des mineurs de Marseille, il témoigne sur France Bleu Provence.
La violence familiale touche 50 000 enfants par an. Toutefois la prise en charge reste complexe, parfois inexistante. En regroupant sur un même lieu pédiatres, psychologues, assistante sociale et policiers, des structures permettent aux victimes d’être plus vite détectées et mieux suivies : les UAPED. Il en existe actuellement 75 en France. Marseille a son unité depuis septembre, à l’hôpital La Timone.
La CIIVISE était à Marseille mercredi. Cette commission fait le tour de France pour recueillir les témoignages des victimes d’incestes et de violences sexuelles. L’association vient de remettre ses premières propositions pour mieux prendre en charge et accompagner les victimes et surtout mieux écouter leurs paroles.
Prendre soin des victimes de violences conjugales, familiales. De celles qui ont connu viol, inceste ou excision. Comme sa grande sœur de Saint-Denis, la Maison des Femmes de Marseille veut les aider à reprendre leur souffle, à guérir et se reconstruire. Et propose pour cela un guichet unique avec assistance médicale, sociale, psychologique, administrative et juridique.
La police judiciaire marseillaise, pourtant deuxième pôle de France avec 15 000 affaires traitées chaque année, ne disposait toujours pas de cet équipement, faute de budget.
Anne, Randal, Marjorie et Romain participent à un groupe de paroles dédié à l’inceste et sortent ce tabou de l’ombre : grâce à leur témoignage, des visages s’impriment sur ces victimes et des mots sur ces histoires de vies restées trop longtemps silencieuses.
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