Pourquoi l’abus sexuel sur mineur est un abus de langage
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Parce que les victimes subissent rien de moins qu’une agression ou un viol, il est impropre d’utiliser encore ce mot minimisant d’«abus».
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Parce que les victimes subissent rien de moins qu’une agression ou un viol, il est impropre d’utiliser encore ce mot minimisant d’«abus».
Pour le pédopsychiatre Philippe Duverger, le tabou et l’émotion qui entourent les affaires de violences sexuelles sur les enfants empêchent l’Etat de se saisir du problème sur le fond.
Une soixantaine de politiques et de personnalités interpellent plusieurs ministres afin que le gouvernement d’Edouard Philippe renforce la lutte contre la pédophilie.
Le gouvernement et son groupe majoritaire ont refusé de réintroduire un âge de non-consentement sexuel, pointant un risque de censure au Conseil constitutionnel.
Les travaux de la psychiatre Muriel Salmona sont au cœur de la réforme prévue par l’exécutif. Pourtant, ils ne font pas l’unanimité parmi les spécialistes de la mémoire.
Dans l’archipel, les maltraitances envers les plus jeunes atteignent des proportions record : 103 260 cas de violences verbales, physiques ou sexuelles en 2015. En cause, l’augmentation de la pauvreté et des méthodes d’éducation parfois archaïques.
A la différence de l’inceste, qui implique des contacts génitaux entre parents, l’incestuel est une relation malsaine qui consiste pour les parents à ne pas respecter l’intimité de leurs enfants… Dans « Les Femmes et leur sexe”, deux cliniciennes expliquent : comment éviter le piège de l’incestuel ?
Actuellement en France, l’inceste n’est pas un crime «en soi», pas tout à fait. Le 18 février 2016, le Sénat examinera une nouvelle proposition de loi sur la «protection de l’enfance» dont l’article 22 pose problème : si l’on qualifie d’inceste un acte consenti entre consanguins de 15 ans ou plus, quelles pourraient en être les conséquences ?