Après avoir appris que sa mère avait été victime d’inceste, Charlotte Pudlowski a enquêté sur son histoire familiale et sur la mécanique du silence qui entoure l’inceste
Éva Thomas, victime d’un viol commis par son père lorsqu’elle avait 15 ans et fondatrice de l’association SOS Inceste, est la première victime d’inceste à témoigner à visage découvert à la télé en 1986. À l’époque, après sa prise de parole, le standard de l’émission est submergé d’appels, de victimes, mais aussi de coupables d’inceste.
Deux à trois enfants par classe sont victime d’inceste. « A force de vouloir préserver leur innocence, on les expose » Mai Lan a elle-aussi été victime d’inceste à l’âge de 5 ans. A travers son livre et son personnage, Miette, elle veut pouvoir parler et expliquer ces risques aux plus jeunes.
Victime d’agressions sexuelles lorsqu’elle était enfant, la chanteuse Ophélie Winter se confie et dénonce ces drames encore trop passés sous silence. « Sa croissance, son adolescence, sa vie intime avec ses premiers mecs » : Ophélie Winter évoque également les multiples conséquences que ces agressions ont eues sur sa vie personnelle et pointe du doigt l’importance de croire les victimes, prenant l’exemple de sa mère, qui ne l’a « pas crue ».
Comment aider les enfants victimes d’inceste ou de violences pour que leur parole soit entendue par la justice ? À L’association Alexis Danan de Bretagne, on utilise une approche novatrice pour les préparer à témoigner. pic.twitter.com/02m3mRC5zw
Quand Louise, 3 ans, évoque des agressions sexuelles commises par son père, Cathy est sidérée. Elle porte plainte, mais celle-ci est classée sans suite. Elle raconte le calvaire de sa fille.
Connue pour ses Nanas colorées et son engagement féministe, l’artiste Niki de Saint Phalle a longuement porté un lourd secret : elle a été victime d’inceste. Son père la violait régulièrement, dès ses 11 ans. Dans un livre intitulé Mon secret (publié aux éditions de la Différence), elle se confie sur ce traumatisme avec une graphie d’enfant et brise enfin son silence cinquante ans après.
Leur parole est rare : ces 4 hommes ont été victimes de viol, et acceptent de revenir sur leur traumatisme, leur parcours, leur reconstruction. Nous les avons suivis pendant 6 mois au sein de leur groupe de parole. »
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