On dit de l’inceste qu’il est « le plus tabou des tabous » – et aucune classe sociale n’échappe à ce constat. Min, Romande de 69 ans, a fait très jeune l’expérience de la solitude qui entoure celles et ceux qui l’ont subi. Au micro de Brise Glace, elle raconte la honte, mais aussi le refus d’être réduite à ce statut de victime.
À partir de deux vignettes cliniques, l’article propose une réflexion sur l’agir sexuel dans deux déclinasisons, à savoir l’inceste fraternel et l’abus sexuel dans la fratrie. L’inceste prend place dans une relation fusionnelle, symbiotique, entre deux personnes qui y trouvent chacune, du moins pour un temps, leur compte. La passion y est centrale autant que la jouissance d’une relation exclusive. Quant à l’abus, les notions d’emprise sur l’autre et de toute-puissance sont retrouvées dans le chef de l’auteur. Ce n’est guère au niveau des faits dans leur matérialité et des comportements des individus impliqués que l’on peut différencier les entités mais sur le plan des défenses psychiques que la nuance se remarque. Nous proposons dès lors d’examiner les aspects du clivage présents dans les deux cas de figure.
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