Hasard du calendrier, alors que le nouveau président de la Ciivise, Sébastien Boueihl, vient de démissionner après le retrait de la vice-présidente, Caroline Rey-Salmon, accusée d’agressions sexuelles, le juge Edouard Durand, qui a co-présidé cette instance durant deux ans avant d’en être écarté, rappelle dans un court essai, l’urgence de protéger les enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles.
Dans son livre, le juge français Edouard Durand appelle la France à l’action contre les violences sexuelles dont sont victimes les enfants et lance un appel à sortir de ce qu’il qualifie d’un « déni social ».
Évincé en décembre 2023 de la Commission indépendante contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), le juge Édouard Durand veut poursuivre son combat pour les victimes.
L’ancien coprésident de la Ciivise publie ce jeudi « 160 000 enfants », un court texte précis et d’utilité publique sur l’inceste et les violences sexuelles, et sur le puissant déni collectif qui les entretient.
Des expertes indépendantes de l’ONU ont appelé vendredi la France à « agir d’urgence » pour protéger les enfants contre l’inceste et soutenir leurs mères, un coup de semonce salué par les associations qui craignent de voir la lutte contre l’inceste reléguée à l’arrière-plan.
La Région Ile-de-France propose à Édouard Durand – écarté par le gouvernement de la co-présidence de la Ciivise – de poursuivre son « travail spécifique sur l’inceste » au sein du Centre Hubertine-Auclert, centre francilien pour l’égalité femmes-hommes.
Lundi le gouvernement a décidé de maintenir la Ciivise, mais celui qui la présidait depuis trois ans, Edouard Durand, a été remercié. Ce mercredi sur RCF, le magistrat ne cache pas son amertume.
Le gouvernement a annoncé lundi que la Ciivise, notamment chargée de lutter contre l’inceste, poursuivrait son travail tout en élargissant ses missions avec un nouveau binôme à sa tête et non plus le juge Edouard Durand.
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