Bobigny – Pour succéder à Elisabeth Guigou, contrainte à la démission dans le sillage de l’affaire Duhamel, il fallait un expert respecté. En nommant le juge des enfants Edouard Durand à la co-présidence de la commission sur l’inceste, Emmanuel Macron semble avoir trouvé le candidat idoine.
Depuis le 23 janvier, deux acteurs de la Protection de l’enfance coprésident la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants. Objectif ? Guider les travaux pour le recueil de la parole des victimes et émettre des recommandations aux pouvoirs publics en matière de protection.
Suite à la démission d’Elisabeth Guigou, Edouard Durand a été nommé à la tête de la commission sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, aux côtés de Nathalie Mathieu, [directrice générale de] l’Association Docteurs Bru. L’homme a construit sa carrière de juge pour enfants en mettant l’accent sur le lien entre la protection des enfants et celle de leurs mères vis-à-vis des violences conjugales. Juge du tribunal de Bobigny depuis 2017, il exerce sa fonction en étroite collaboration avec l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis.
L’inceste est « un problème social d’une extrême complexité », estime Édouard Durand, juge des enfants et membre du Conseil national de la protection de l’enfance.
Édouard Durand, juge des enfants, et Nathalie Mathieu, directrice générale d’une structure d’accueil, vont présider la Commission indépendante sur l’inceste. Ces deux acteurs reconnus de la protection de l’enfance prennent la succession d’Élisabeth Guigou, qui a démissionné le 13 janvier.
Emmanuel Macron a annoncé samedi 23 janvier vouloir agir contre les violences sexuelles faites sur les enfants et ne laisser «aucun répit aux agresseurs».
L’historienne Fabienne Giuliani : «On a trop décrédibilisé la parole des enfants»
Mediapart – 20/01/21 – Article par Lénaïg Bredoux : Spécialiste de l’inceste, Fabienne Giuliani réagit au mouvement de prise de parole des victimes sur les réseaux sociaux consécutif à la publication du livre de Camille Kouchner. Elle rappelle comment, depuis la fin du XIXe siècle, on a peu à peu discrédité la parole des enfants. Et justifié le pire.
Les associations et parlementaires interrogés par franceinfo espèrent que le cadre législatif évoluera avant que cette commission rende ses conclusions, fin 2022.
Le secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des familles estime aussi que le seuil d’âge de non-consentement pour les violences sexuelles sur mineurs « doit évoluer ».
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