Marie (nom d’emprunt) a vécu l’enfer pendant huit ans. « Il y a plus de 30 ans j’ai été violée par mon père. Ça a commencé quand j’avais 10 ans et ça s’est terminé quand j’en avais 18. Ça a commencé par des simples bisous puis des bisous de grands, des caresses, des caresses sur tout le corps qui se sont transformées en masturbation ».
Trois personnes ont témoigné devant le Parlement des abus sexuels dont ils ont été victimes étant enfant.
Tineke avait 9 ans quand tout a commencé. Anna en avait 10 et Pierre (nom d’emprunt) en avait 8. Tous les trois ont subi des atrocités par un de leurs proches durant leur enfance ou leur adolescence : attouchements, caresses, relations sexuelles forcées.
Ce jeudi, dans le cadre des Jeudis de l’Hémicycle, mettant à l’honneur des citoyens et des associations, ils ont eu la force de témoigner. Le but était d’amener les parlementaires à soutenir une proposition d’allonger le délai de prescription actuellement de 15 ans.
Le Fonds Houtman (ONE) organise, le mardi 24 octobre prochain au W:Halll (Woluwe-Saint-Pierre), le colloque : « Optimaliser l’accompagnement de l’enfant exposé aux violences intrafamiliales ou victime de maltraitance sexuelle infantile ».
4 équipes, soutenues par le Fonds Houtman, présenteront les résultats de leurs travaux et les outils créés à destination des professionnels sur 3 grandes questions dont celle de la prise en charge de la maltraitance sexuelle infantile
L’enfant victime d’une agression sexuelle est le plus souvent durablement blessé dans les diverses facettes de sa personne : physique, psychique, mais aussi sexuelle, familiale et sociale. Le Fonds Houtman (ONE), a soutenu la réalisation de deux recherches dans ce domaine de la maltraitance sexuelle.
Se voiler la face en pensant que cela n’arrive qu’aux filles est un leurre. L’abus sexuel intrafamilial existe aussi au masculin. Laurent Boyet (46 ans) a été abusé par son frère aîné dès l’âge de 6 ans. Dans un livre témoignage choc, il brise le silence.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’inceste n’est pas inscrit dans le code pénal. Une ASBL, SOS Inceste, mène pourtant un combat pour faire modifier la législation.
En 1997, notre ouvrage proposait repères et réflexions sur les aspects d’évaluation et du traitement de l’enfant victime d’abus sexuel et de sa famille. Nous avons estimé opportun, vingt ans après, de réaliser une actualisation des aspects développés en s’appuyant sur quatre axes réflexifs. La finalité consiste à montrer les évolutions de la pratique au regard des transformations intervenues sur bien des aspects et points d’attention que comprend la prise en charge des situations de maltraitance.
Le 18 novembre est la Journée européenne pour la protection des enfants contre les abus sexuels. Quand il s’agit d’un inceste, l’enfant est longtemps enfermé dans son lourd secret. Nathalie C., 36 ans, a été violée par son père alors qu’elle avait douze ans. Elle a mis quinze ans avant d’oser commencer à en parler.
En Belgique, il n’apparaît pas dans le Code pénal et ne fait l’objet d’aucune campagne de prévention. Comme si notre société tout entière se refusait à dévoiler le plus terrible de ses secrets de famille.
Un colloque qui s’adresse à tous les professionnels de la relation d’aide et de soin qui éprouvent la nécessité de s’outiller pour aborder de façon adéquate les questions qui concernent la sexualité de leurs « clients » dans un contexte d’intervention généraliste qui ne prévoit pas explicitement d’aborder de tels contenus : accompagnement familial, relation éducative, milieu scolaire, placement en foyer, thérapie, etc.
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