Inceste : dans l’Indre, deux nouvelles antennes pour recueillir la parole
L’association France victimes 36 accompagne les personnes victimes d’inceste. Elle espère ouvrir deux nouvelles permanences, au Blanc et à Issoudun.
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C’est le dernier tabou. Que l’on soit concerné directement ou indirectement, s’y attaquer exige bien du courage. Analyse et conseils d’une spécialiste, Swan Nguyen, pour aborder l’après-traumatisme de l’inceste.
Mon père m’a violée pendant 6 ans. Lorsque je suis allée voir la police, ma mère m’a fait chanter pour que je retire ma plainte.
Des dizaines de personnes ont témoigné de leur expérience d’amnésie traumatique après avoir subi des violences sexuelles, sur les réseaux sociaux, ce 21 février, à travers le hashtag #metooamnésie. Derrière la reconnaissance de ce mécanisme se joue aussi un débat sur la prescription.
Jérôme Bertin, directeur général de France Victimes, une fédération qui regroupe 130 associations d’aides aux victimes, détaille lundi sur franceinfo le fonctionnement du site parcours-victimes.fr que lance son organisation.
Depuis la sortie du livre de Camille Kouchner le 5 janvier et les milliers de témoignages qui ont suivi avec le mot clé #MeeTooInceste, la parole se libère de manière massive. Les associations voient de très nombreuses victimes arriver, souvent pour témoigner pour la première fois.
Sylvie Benamou, vice-présidente du CAIIP, le collectif d’aide internationale inceste et pédocriminalité, demande un meilleur accompagnement thérapeutique des victimes d’inceste. Car aujourd’hui, beaucoup de thérapies sont interrompues, « faute de moyens », dit-elle.
Depuis dimanche, des victimes d’inceste et de pédocriminalité témoignent sur Twitter sous le hashtag #MeTooAmnesie. Elles évoquent ce mécanisme d’oubli qui les empêche de se souvenir des violences subies. Explications avec Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie.
Violences sexuelles, inceste, traumatismes subis dans l’enfance… sont à l’origine de conséquences sur la santé aussi bien physique que psychologique. Pour certaines victimes, un suivi médical est nécessaire pour pouvoir s’en sortir. Ces soins peuvent être pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
Si les affaires médiatisées comme celle de Camille Kouchner aident à la sensibilisation autour de ce tabou ultime, au sein des familles, la parole peine toujours et encore à se libérer. Entretien avec Philip Jaffé, psychologue spécialisé dans les droits de l’enfant.