Que nous le voulions ou non nous sommes tous complices du silence qui entoure les cas d’inceste. Voilà, ce que dit Dorothée Dussy, anthropologue, qui a entrepris une longue étude sur l’inceste et ses conséquences que se soit pour les enfants abusés ou pour leurs abuseurs qu’elle est allée rencontrer en prison notamment dans plusieurs centres pénitentiaires de la région Ouest. Elle a publié un premier ouvrage voilà un an. Elle espère que son travail aura un rôle de révélateur et attend des pouvoirs publics des campagnes d’information de grande ampleur sur ce thème. Pour elle, il n’existe qu’un remède : libérer la parole.
Le 6 novembre 2013, la Cour de Cassation statue pour la première fois en France sur « la suspension de la prescription en matière de viol, en raison d’une amnésie de la victime ». La plus haute instance judiciaire, examinera le cas d’une femme de 41 ans, violée par un cousin par alliance lorsqu’elle avait 5 ans.
Le 26 janvier 2010, l’Assemblée nationale a adopté en deuxième lecture, sans modification, la proposition de Loi UMP de Mme Fort Marie-Louise, inscrivant l’inceste sur mineur dans le code pénal, que le Sénat avait modifié en première lecture le 30 juin 2009. Il s’agit d’un réel pas en avant dans la reconnaissance de ce délit à part entière, destiné à une meilleure reconstruction de la victime.
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