L’inceste réapparaît dans le code pénal
L’Assemblée nationale a adopté la proposition du sénat sur la protection de l’enfance.
Votre recherche :
>> Recherche avancéeL’Assemblée nationale a adopté la proposition du sénat sur la protection de l’enfance.
L’inceste, puni par la loi ? C’est ce que beaucoup croient, mais ce terme est en fait absent du Code pénal depuis… 1791. Un amendement à la loi sur la protection de l’enfance prévoit de le réintroduire. Les victimes l’attendent depuis longtemps. Comme Isabelle Aubry, violée par son père jusqu’à ses 14 ans. Elle témoigne.
Le mot inceste devrait bientôt figurer dans le Code pénal, ce qui n’est actuellement pas le cas. Les associations de victimes se réjouissent que «la société se réapproprie cet interdit».
Un amendement à la loi sur la protection de l’enfance défendu par le député (PS) Bernard Roman doit être examiné, ce mardi, par deux Commissions de l’Assemblée nationale…
La proposition de loi sur la protection de l’enfance, déjà adoptée par le Sénat, est examinée à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée en commission et passera le 12 mai dans l’hémicycle en séance publique. Le député PS Bernard Roman (Nord) souhaite lui aussi la renforcer en inscrivant l’inceste dans le code pénal. Une « reconnaissance symbolique importante pour les victimes »
L’Assemblée nationale devrait inscrire le crime d’inceste dans le code pénal, en votant des amendements à une proposition de loi sur la protection de l’enfant.
Brisez le silence, conseille-t-on souvent aux victimes d’abus. Briser le silence ? rétorque en ruant la blogueuse et désormais auteure Pattie O’Green. « Moi, je parle depuis le début, signale cette victime d’inceste, et ce que je reçois en retour, c’est un silence. Un silence social, qui règne. Et c’est ça qui fait mal. “Libérez-vous en parlant”, disent-ils, mais ce n’est pas libérateur de parler si ce que tu reçois en retour c’est… rien ! »
Quand le théâtre se coltine une réalité tragique sans faux-semblant, cela donne Agnès, une pièce écrite et mise en scène par Catherine Anne, violent, étouffant et sidérant travail sur le thème de l’inceste et du viol.
Les sénateurs débattent mercredi 11 mars de la nécessité de réprimer l’inceste, une demande portée par les associations de victimes.
Les maltraitances sexuelles sur un mineur au sein même de la famille sont combattues et condamnées par l’ONU depuis près de 25 ans avec l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant. Pourtant, l’inceste reste un « fléau de santé publique de l’ombre » selon Cédric Grouchka (membre du collège de la Haute Autorité de Santé) qui s’exprimait ce mercredi 19 novembre lors d’un colloque à Paris. L’inceste est en effet difficile à repérer, mais également à faire reconnaître.