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Mineurs (inces)-tués, parents complices ? : Approche épidémiologique des violences sexuelles intrafamiliales en Afrique

Fiche mise à jour le 29 novembre 2018

En bref

Périodique : Perspectives Psy
Numéros : vol. 51, nº 2, ISSN 0031-6032 (Imprimé)
Dates : Date de publication: 04/2012
Etendue : pp. 124-133
Liens internet : DOI

Description

Titre :

Mineurs (inces)-tués, parents complices ? : Approche épidémiologique des violences sexuelles intrafamiliales en Afrique

Titre traduit :

anglais: An epidemiologic study on child sexual maltreatment in a Cameroon clinical sample

Résumé :

Ce travail a été entrepris afin d’estimer la prévalence de l’inceste, de dégager les caractéristiques sociodémographiques des victimes et des abuseurs, et de décrire la typologie des formes d’abus rencontrés dans une institution de prise en charge des enfants et de jeunes ayant subi des abus sexuels à Yaoundé (Cameroun). Il s’agit d’une étude rétrospective sur dossiers qui a eu lieu au Centre d’Écoute Pour Enfants et Adolescents. En 60 mois, l’étude a inclus 78 jeunes et mineurs ayant été victimes d’abus sexuels. Parmi eux, 27 étaient victimes d’abus sexuels de nature incestueuse (34,6 %). Leurs âges variaient de 1 mois à 20 ans avec une moyenne de 11,8 ans et un écart type de 5,19. Il y avait 19 filles (70,3 %) et 8 garçons (29,7 %). Le viol était le mode préférentiel d’abus sexuel avec 22 cas (81,5 %) contre 2 cas d’attouchements (7,4 %). Seulement 6 victimes sur 27 (22,2 %) vivaient avec leurs deux parents au moment de l’abus, 10 d’entre elles (37 %) vivaient avec l’un des deux parents dont une moitié avec le père et l’autre moitié avec la mère. Sur un total de 20 abuseurs, 19 étaient de sexe masculin (95 %) et 1 seul était de sexe féminin (5 %). Les âges des abuseurs variaient de 14 à 73 ans avec une moyenne de 32,2 ans et un écart type de 11,78. 6 abuseurs (30 %) sur 20 étaient des mineurs. L’abuseur était un oncle 10 fois (37,1 %), le père biologique 8 fois (29,6 %), un cousin 3 fois (11,1 %), un frère 2 fois (7,4 %). Le père était l’abuseur 3 fois sur 6 (50 %) quand l’enfant vivait avec les deux parents et 4 fois sur 5 (80 %) lorsque l’enfant vivait seul avec lui. Le phénomène des abus sexuels intrafamiliaux est bien réel au Cameroun. Il concerne les filles dans 2/3 des cas et les garçons dans l’autre tiers. Ce drame se déroule généralement dans un environnement silencieux et Les familles préfèrent souvent un arrangement à l’amiable à huis clos suivi de rites traditionnels de purification symbolique de la victime chez un guérisseur pour absoudre l’inceste à un déshonneur publiquement affiché au tribunal.

Mots-clés libres (EN) :

Violences sexuelles, Inceste, Mineurs, Enfant, Famille, Afrique

Détails

Langue : français
Numéro de fiche : 1418
Source : CrossRef
Type de fiche : Article de périodique
Création : 26/11/2018
Dernière modification : 29/11/2018
Statut WordPress : Publié