Inceste et scarifications : inceste fraternel et registre partiel
Fiche mise à jour le 11 mars 2022
En bref
Description
anglais: Incest and self-cutting: Sibling-incest and partial register
Présentation de l'éditeur :Les scarifications depuis les premières descriptions du XIXe siècle ont été liées aux abus sexuels. Les études récentes montrent que l’inceste est un risque de proximité des scarifications et non pas un facteur étiologique. Notre hypothèse met en avant la persistance d’un fonctionnement psychique dominé par un registre pulsionnel partiel. L’emprise, la cruauté et la pulsion scopique sont particulièrement investies et participent à une certaine spécificité dans le déroulement et les soubassements du geste scarificatoire. L’inceste frère/sœur renforce le maintien d’une logique de fonctionnement partiel au détriment de l’intégration du génital. Tout comme les pulsions partielles le destin des scarifications est multiple : elles ne peuvent être qu’un passage favorisant l’intégration du féminin, de la passivité dans les deux sexes modalité de traitement de la perte par l’emprise, elles peuvent se rigidifier dans des aménagements pervers ou la logique masochiste domine, ou bien encore elles peuvent se figer dans une compulsion qui empêche tout processus de pensée et qui laisse la jeune fille face à une déliaison mortifère que les passages à l’acte suicidaires peuvent traduire.
Sommaire :- Éléments de littérature
- Les premières études
- Les études sur les populations élargies
- Les méta-analyses
- Illustrations cliniques
- Discussion
- Particularité des scarifications dans un contexte d’abus sexuels
- Caractéristiques communes des scarifications
- Place de l’effraction traumatique
- La persistance d’un investissement pulsionnel partiel
- Inceste fraternel, scarifications et registre partiel
Scarification, Inceste, Automutilation, Inceste fraternel, Cas clinique, Traumatisme psychique